Plusieurs régions du Canada ont connu d’importantes sécheresses entre 1951 et 2010, mais de façon très variable d’une décennie à l’autre.
Toutefois, durant la première décennie du XXIe siècle (2001‑2010), des sécheresses exceptionnelles ont été observées partout au pays. Par exemple, la sécheresse de 2001‑2002 dans les Prairies (figures 1 et 2) a provoqué de la mortalité anormalement élevée du tremble.
La sécheresse menace les forêts canadiennes en réduisant l’eau dont les arbres ont besoin pour survivre. Lorsqu’il y a une pénurie d’eau, les arbres s’affaiblissent. Un arbre affaibli ne peut pas croître à un rythme normal, risque de ne pas se régénérer et pourrait mourir. Il est également difficile pour un arbre qui devient stressé de se défendre contre les insectes et les maladies. Dans le même temps plusieurs agriculteurs affirment avoir rarement vu des conditions de sécheresse aussi tôt en saison. L’été n’est pas encore officiellement arrivé.
Selon Environnement Canada, le printemps a été beaucoup plus sec que la normale. L’absence de précipitations en quantité suffisante complique le travail des maraîchers qui doivent répondre à la demande de paniers de légumes qui est importante cette année.
La situation est aussi difficile pour le foin qui sert à nourrir le bétail des producteurs laitiers. Certains d’entre eux notent des baisses de rendement de 50 % lors de leur première fauche.
Des agriculteurs, victimes du manque de pluie, ont déjà commencé à adresser des avis de réclamation à La Financière agricole du Québec pour éponger leurs pertes.
Le magasinage du foin est aussi déjà commencé auprès de ceux qui disposent de réserves. On observe déjà une forte inflation dans les prix. La balle ronde de foin qui valait entre 50$ et 60$ vaut maintenant 100$.